29 février 2008
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La Tapisserie de Bayeux à travers une réalisation soignée et bien pensée est un témoignage exceptionnel pour la connaissance de notre histoire.
L'histoire contée par la Tapisserie de Bayeux se développe sous forme de tableaux accompagnés de brefs commentaires latins. Ces tableaux sont séparés par des éléments architecturaux ou des arbres qui s'intègrent parfaitement à l'unité stylistique de l'oeuvre.
Le thème historique occupe le centre de la toile sur 33 à 34 cm. Il est encadré de deux bordures historiées, chacune mesurant de 7 à 8 cm de hauteur.
Ces dernières sont curieusement brodées, à la manière des bestiaires des chapiteaux romans, d'animaux (coqs, paons, béliers, cerfs, ours, poissons, lions, chameaux...), de monstres mythologiques (centaures, dragons, oiseaux fabuleux...). On y trouve également des personnages isolés, des scènes de la vie quotidienne et des représentations de fables moralisatrices d'Esope et de Phèdre (le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, la lice et ses petits, la grue et le loup, le lion et ses sujets…).
Une bande de toile à laquelle la Tapisserie est suspendue porte 58 numéros permettant d’identifier les scènes du récit. Elles sont présentées chronologiquement et couvrent une période de trois ans, entre 1064 et 1066, qui peut être divisée en trois phases principales mais d'importance inégale dans leur représentation :
le voyage d'Harold en Normandie en 1064 - 1065 (scènes 1 à 23)
la mort du roi Edouard le 5 janvier 1066 et la préparation de l'intervention normande au cours du printemps de l'été 1066 (scènes 24 à 38)
et enfin le débarquement en Angleterre le 28 septembre 1066 suivi de la bataille d'Hastings le 14 octobre 1066 (scènes 39 à 58).
Une richesse iconographique impressionnante
La Tapisserie met en scène plus de six cents personnages, deux cents chevaux, une cinquantaine de chiens, un demi millier d'autres animaux, plusieurs dizaines d'arbres, une trentaine d'édifices et une quarantaine de navires.
Au delà du récit historique, on découvre à travers elle en détail les aspects de la vie au XIe siècle.
On distingue ainsi les adversaires en présence. A l'image d'Harold, les Anglais portent des moustaches. En opposition, les Normands et leurs alliés ont l'arrière du crâne rasé.
La Tapisserie est avant tout centrée sur le monde de la cour. Elle présente la plupart des éléments symboliques du pouvoir (vêtements, accessoires, attitudes...). Ils
permettent ainsi de reconnaître et mettre en valeur les principaux protagonistes.
Dans leurs palais, comtes, duc et rois portent leurs vêtements d'apparat. Ils trônent en majesté sur des sièges richement décorés et pourvus de coussins. Ils dînent à table, usant de couteaux, de bols, de coupes, de pichets, de plats et de cornes à boire. En temps de paix, ils chevauchent sans armement, faucon au poing, accompagnés de leur meute de chiens de chasse.
Le monde militaire tient également une place importante. Il est minutieusement décrit au travers de l'armement personnel (haches et masses d'arme, lances, épées, arcs, boucliers, casques, cottes de mailles, étendards...), l'équipement des montures, les navires avec leurs armements et leur mode de navigation mais aussi la stratégie et la tactique des combats.
Bien que moins nombreuses, les scènes religieuses sont riches d'enseignements. On y présente le mobilier sacré, les coiffures, les vêtements sacerdotaux. On y voit également le rôle des dignitaires ecclésiastiques dans l'organisation des cérémonies, qu'elles soient funéraire ou sacramentaire.
En arrière plan, on distingue de plus les divers aspects de la vie quotidienne : les laboureurs, les charpentiers ou les terrassiers au travail avec leur outillage. Les cuisiniers sont aussi représentés avec leur équipement complet, préparant des mets rôtis ou bouillis à base de porc, de boeuf, de mouton, de volaille, de poisson, le tout arrosé de vin.
Source de cet articile et du précédent : www.tapisserie-bayeux.fr/
L'histoire contée par la Tapisserie de Bayeux se développe sous forme de tableaux accompagnés de brefs commentaires latins. Ces tableaux sont séparés par des éléments architecturaux ou des arbres qui s'intègrent parfaitement à l'unité stylistique de l'oeuvre.
Le thème historique occupe le centre de la toile sur 33 à 34 cm. Il est encadré de deux bordures historiées, chacune mesurant de 7 à 8 cm de hauteur.
Ces dernières sont curieusement brodées, à la manière des bestiaires des chapiteaux romans, d'animaux (coqs, paons, béliers, cerfs, ours, poissons, lions, chameaux...), de monstres mythologiques (centaures, dragons, oiseaux fabuleux...). On y trouve également des personnages isolés, des scènes de la vie quotidienne et des représentations de fables moralisatrices d'Esope et de Phèdre (le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, la lice et ses petits, la grue et le loup, le lion et ses sujets…).
Une bande de toile à laquelle la Tapisserie est suspendue porte 58 numéros permettant d’identifier les scènes du récit. Elles sont présentées chronologiquement et couvrent une période de trois ans, entre 1064 et 1066, qui peut être divisée en trois phases principales mais d'importance inégale dans leur représentation :
le voyage d'Harold en Normandie en 1064 - 1065 (scènes 1 à 23)
la mort du roi Edouard le 5 janvier 1066 et la préparation de l'intervention normande au cours du printemps de l'été 1066 (scènes 24 à 38)
et enfin le débarquement en Angleterre le 28 septembre 1066 suivi de la bataille d'Hastings le 14 octobre 1066 (scènes 39 à 58).
Une richesse iconographique impressionnante
La Tapisserie met en scène plus de six cents personnages, deux cents chevaux, une cinquantaine de chiens, un demi millier d'autres animaux, plusieurs dizaines d'arbres, une trentaine d'édifices et une quarantaine de navires.
Au delà du récit historique, on découvre à travers elle en détail les aspects de la vie au XIe siècle.
On distingue ainsi les adversaires en présence. A l'image d'Harold, les Anglais portent des moustaches. En opposition, les Normands et leurs alliés ont l'arrière du crâne rasé.
La Tapisserie est avant tout centrée sur le monde de la cour. Elle présente la plupart des éléments symboliques du pouvoir (vêtements, accessoires, attitudes...). Ils

Dans leurs palais, comtes, duc et rois portent leurs vêtements d'apparat. Ils trônent en majesté sur des sièges richement décorés et pourvus de coussins. Ils dînent à table, usant de couteaux, de bols, de coupes, de pichets, de plats et de cornes à boire. En temps de paix, ils chevauchent sans armement, faucon au poing, accompagnés de leur meute de chiens de chasse.
Le monde militaire tient également une place importante. Il est minutieusement décrit au travers de l'armement personnel (haches et masses d'arme, lances, épées, arcs, boucliers, casques, cottes de mailles, étendards...), l'équipement des montures, les navires avec leurs armements et leur mode de navigation mais aussi la stratégie et la tactique des combats.
Bien que moins nombreuses, les scènes religieuses sont riches d'enseignements. On y présente le mobilier sacré, les coiffures, les vêtements sacerdotaux. On y voit également le rôle des dignitaires ecclésiastiques dans l'organisation des cérémonies, qu'elles soient funéraire ou sacramentaire.
En arrière plan, on distingue de plus les divers aspects de la vie quotidienne : les laboureurs, les charpentiers ou les terrassiers au travail avec leur outillage. Les cuisiniers sont aussi représentés avec leur équipement complet, préparant des mets rôtis ou bouillis à base de porc, de boeuf, de mouton, de volaille, de poisson, le tout arrosé de vin.
Source de cet articile et du précédent : www.tapisserie-bayeux.fr/