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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 06:20
Arrêtons-nous un instant sur ces ancêtres de la Gendarmerie Nationale.


Voici un extrait du site du service historique du ministère de la défense.

Il faut attendre le règne de François Ier pour voir la maréchaussée sortir de son rôle exclusif de police aux armées et d’assurer des missions civiles. La déclaration royale du 25 janvier 1536 représente en ce sens un texte fondateur de l’institution.

La déclaration royale du 25 janvier 1536 marque une étape décisive dans l’évolution de la maréchaussée en faisant sortir la juridiction prévôtale de son cadre initial pour lui accorder une place dans l’organisation judiciaire du royaume. Retour sur un des textes fondateurs de l’institution élaboré par François Ier.

La titulature complète de cette loi est « Déclaration du Roy, portant Attribution aux Prévosts de connoistre des Crimes commis par les Gens de Guerre ». Son texte original figure in extenso en annexe du présent article. Par ailleurs, cette déclaration de 1536 est consultable à la médiathèque du département Gendarmerie du Service historique de la Défense à Maisons-Alfort, dans le recueil La Maréchaussée de France, édité par Saugrain en 1697 (cote 54li44 – pp. 7 à 9).

Avant d’aborder l’étude du texte proprement dit, il convient en premier lieu de rappeler brièvement quelle est l’évolution institutionnelle de la maréchaussée depuis la fin du Moyen-Age et dans quel contexte cette déclaration est promulguée, afin d’en saisir quels sont sa nouveauté et son impact sur l’organisation judiciaire du royaume.

Le roi Philippe VI crée en 1339 la fonction de prévôt des maréchaux afin de contrôler les gens de guerre (soldats et toutes personnes à la suite des armées) et de lutter contre leurs exactions sur les populations. Conformément à la pratique judiciaire de l’époque, ce prévôt dispose à la fois d’un pouvoir de police (il s’appuie sur une troupe d’archers), pour combattre les bandes armées, et d’un pouvoir juridictionnel : en clair, il traque les criminels et déserteurs, il juge souverainement et fait exécuter les sentences. À l’origine, la justice prévôtale est rattachée aux troupes, elle devient donc permanente au cours du XVe siècle, l’armée royale se substituant progressivement au système féodal de l’ost.

La suite lundi prochain
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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 06:51
Suite de notre deuxième hypothèse

On note des duels entre les jeunes clers du Languedoc qui manient l'épée en particulier à deux mains lors de duels, de rixe ou de véritables batailles rangées entre "Pays" (Bourgogne contre Provence notamment). Les autorités ont le plus grand mal à interdire le port d'armes pendant les cours. La violence surgit toujours après des provocations remettant en cause l'honneur des uns ou des autres. La logique qui précède les affrontements présente des analogies fortes avec les duels entre gentilhommes, il s'agit en effet de mettre entre parenthèse la justice de la ville (comme les aristocrates remettent en cause la justice du roi) et re revendiquer pour le groupe le droit de faire sa propre justice. Cependant,  et la différence est de taille, les étudiants  ne tuent que rarement leurs adversaires.
La fréquence du port d'arme dans une large frange de la population, et la violence particulière qui en résulté, est donc attestée. Elle est devenue un fait de société, en ces temps de troubles politiques (la Ligue), de guerres de religions et de crises économiques graves.
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 06:56
une deuxième hypothèse proche de la précédente, viendrait de l'armement des zones frontalières. En Picardie, il n'es pas rare de voir sur les représentations des paysans armés de dague.

Mais cette hypothèse ne suffit pas. L'escrime civile se développe également dans le monde estudiantin. En effet en 1554, un arrêt demande aux maîtres d'armes de s'installer dans les murs de l'univiersité de Paris au motif que plusieurs des étudiants n'assistaient pas au cours pour fréquenter les salles d'armes. Ces étudiants sont la première clientèle des maitres d'armes qui s'installent souvent près des universités. C'est à cette époque que les étudiants commencent à fréquenter le pré aux clercs. Il se produit de même à Toulouse où les mentions policières de duels sont fréquents à cette époque.

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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 00:01
Faîtes vos prévisions avant le début des compétions, samedi 9 pour l'escrime. Combien de médailles vont être glanées par l'équipe de France et combien par métal...

Bons pronostiques.

Et si vous voulez suivre les jeux vous pouvez aller sur le blog des équipes de france
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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 21:47
C'est un long voyage (pensée de vacances et expression du samedi), semé d'aventures et de dangers. Peu d'odyssées égalent celle d'Ulysse (dont le nom grec est Odysseus) pour rentrer chez lui à Ithaque, une fois finie la guerre de Troye. L'Odyssée d'Homère est le récit des pérégrinations du rusé (et guerrier) Ulysse qui, pendant dix ans, parcourut la Méditerrannée, en surmontant les plus grands périls.

Bonnes vacances aux aoûtiens, et bonnes rentrées aux juilletistes. Je ne sais pas quelle est la plus grande Odysée.
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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 06:13
Très sympa à lire et existe en poche.

Voilà ce qu'en dit la FNAC.

En résumé : "Les enquêtes de Nicolas Le Floch, L'affaire Nicolas Le Floch" de Jean-François Parot
Monté à Paris de sa Bretagne natale, Nicolas Le Floch fait une brillante carrière. Commissaire au Châtelet, protégé du roi et du lieutenant général Soutine, le voici pourtant accusé de l'empoisonnement de sa maîtresse. Qui se cache derrière ce vaste complot destiné à l'abattre ? Un des meilleurs polars du moment dans la France du XVIIIe siècle.

Mot de l'éditeur sur "Les enquêtes de Nicolas Le Floch, L'affaire Nicolas Le Floch" de Jean-François Parot
En ce mois de janvier 1774, Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Châtelet, est d'humeur sombre. Sa maîtresse, la belle et capricieuse Julie de Lastérieux, est retrouvée empoisonnée et tous les indices le désignent comme coupable. Qui cherche à compromettre le protégé du roi et du lieutenant général Sartine ?
Pour prouver son innocence et démêler les écheveaux de cette affaire qui met directement en péril la sûreté de l'État, Nicolas doit se cacher.


Au service du Secret du roi, il découvrira les cruelles subtilités des complots de cour.
Avec l'aide du fidèle inspecteur Bourdeau, tandis qu'entre Londres, Versailles et Paris les factions rivales s'affrontent, il devra déjouer bien des pièges.
Après Le Fantôme de la rue Royale, c'est avec le même plaisir que nous retrouvons l'intrépide et talentueux Nicolas Le Floch dans une aventure sur fond de fin de règne, alors que la colère du peuple commence à gronder.

Et si vous voulez, lisez aussi l'énigme des blancs manteaux, le sang des farines et l'affaire Nicolas le Floch qui tous les trois mettent en jeu l'enquêteur Le Floch
Pour les passionnés lisez ausi  l'homme au ventre de plomb, le crime de l'hotel Saint Florentin et le fantôme de la rue royal et dans ce cas lisez dans l'ordre.

Et le dernier "le cadavre Anglais" mais celui là je ne l'ai pas lu.

Ps : dans tous il y a au moins une scène de combat, mais elles sont bien moins succulentes que les recettes qu'aiment présenter M PAROT.
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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 06:23
Comment rendre compte d'une telle évolution ? Vous vous souvenez de la question portant sur l'apparition de l'épée civile. (mercredi 30 juillet).

Une première hypothèse expicative pourrait résider dans la montée de phénomènes d'autodéfense. Les chapitres de certains traités d'escrime italiens contemporains le suggèrent lorqu'ils expliquent comment se servir du manteau et de la cape comme arme défensive en complément de l'épée lors d'une agression dans la rue. Mais le sentiment d'insécurité était-il réel à cette époque. La renaissance semble marquée par un malaise des populations liés au port d'armes par toutes sortes d'individus. Certains édits en Europe cherchent à limiter la possession d'armes mortelles.  En France pourtant, l'armement individuel s'évèrent totalement généralisé en vertu de l'autodéfense. Par exemple Henry IV en 1598 cherchant à garantir la paix intérieure, promulgue trois édits. Ceux-ci expriment le souhait qu'arquebuse et pistolets soient réservés aux gentilhommes et seigneurs haut justiciers. Les épées dans ces textes ne se voient interdites qu'aux pages, laquets, écoliers et clercs sous prétexte qu'ils ne peuvent prendre de responsabilité civile.
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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 06:10
Maintenant que nous avons refermé la parenthèse consacré au chevalier Bayard, qui marque certainement le début d'une période de transition, reprenons l'histoire de l'escrime.

A la fin du XVe siècle et au début du XVIe, les nobles sont rarement représentés avec une épée, excepté pour signifier une fonction ou une action martiale particulière. A partir du second quart du XVIe siècle, la rapière devient un lieu commun du portrait aristocratique. L'arme civile arborée constitue un marqueur identitaire. Cependant la chronologie de la naissance de l'épée civile s'explique plus difficilement (vers 1520-1530). Quels facteurs aboutissent à imposer alors un type d'arme dont la version première est l'autodéfense ? Comment rendre compte d'une telle évolution ?

En image Charles III de Bourbon, connétable de France de 1515 à 1521.
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 06:04
L'admiration que suscita le Chevalier Bayard à la fois de son vivant et longtemps après sa mort peut être rapprochée de celle qu'inspirent les épopées de Jeanne d'Arc ou Du Guesclin. Bayard incarne le type du chef subalterne, qui n'a connu ni fonctions de marque, ni commandement en chef (bien que François Ier eût promis qu'il méritait « les plus hautes charges »), mais dont la renommée historique dépasse pourtant de beaucoup celle de bien des personnages dont le rôle ou les charges furent en théorie plus importants. L'image classique attachée à Bayard est celle du parfait chevalier, qui sait non seulement combattre avec talent, mais aussi défendre les opprimés, et s'opposer au pillage des villes vaincues. En ce sens, il est quelque peu l'héritier d'une conception médiévale de l'honneur. Cet esprit chevaleresque lui a permis d'être pleuré à sa mort par ses ennemis.
Afin de préserver et d'honorer la mémoire du chevalier, les villes de Pontcharra (lieu de sa naissance) et de Rovasenda (lieu de sa mort) sont jumelées.
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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 06:59
Voici la fin de la vie du chevalier :

En 1523, François Ier, refusant les défaites, le rappelle à ses côtés. Le 22 août, les premières troupes italiennes franchissent les monts près de Lyon. Bayard fut mortellement blessé par un coup d'escopette dans le dos le 29 avril 1524, à Rebec dans le Milanais, tandis qu'à l'arrière-garde il couvrait la retraite de l'armée française. La colonne vertébrale brisée, il enjoignit ses compagnons à le quitter afin qu'ils ne fussent pas pris. Le connétable de Bourbon, qui s'était retourné contre le roi de France, poursuivait les Français à la tête des troupes de Charles Quint. Il vient devant Bayard et dit : « Ah ! Monsieur de Bayard, dit-il, que j’ai grand-pitié de vous voir en cet état, vous qui fûtes si vertueux chevalier ! — Monsieur, répondit le mourant, il n’est besoin de pitié pour moi, car je meurs en homme de bien ; mais j’ai pitié de vous, car vous servez contre votre prince et votre patrie ! »
Il agonisa dans le camp adverse, pleuré par ses ennemis. Il avait 48 ans. Son corps fut ramené en France et enterré au couvent des Minimes de Saint-Martin-d'Hères (près de Grenoble), ses restes furent authentifiés et transférés le 21 août 1822 en La collégiale Saint-André de Grenoble.

En image, la statue de Bayard à Grenoble, source wikipedia.
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