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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 21:26

Ca y est, il a parlé pour la première fois. A Herblay, etfleuret-plastique.jpg au profit d'une école de Madagascar, le petit fleuret s'est proméné à la recherche de sa vocation...

 

Nos spectateurs ont été très sympathiques à la fin. Ils nous ont complimentés. J'aime voir leur yeux, encore un peu brillant. Il nous reste bien sûr des améliorations à apporter jusqu'à la prochaine représentation certainement en avril à Argenteuil. Mais j'ai apprécié l'engagement de chacun des acteurs, leur disponibilité...

 

Du Rire Aux Lames a encore montré qu'il était un espace particulier, fait de valeurs simples mais fortes...

 

Longue vie au fleuret bleu.

 

Et encore merci au club d'Herblay pour son accueil, sa gentillesse...

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 08:33
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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 06:31
se monte à Enghien et nous allons intervenir modestement sur quelques combats. Profitons de cette occasion pour voir comment Alfred Jarry parle des épées :

PERE UBU Eh! mes bons amis, il est grand temps d'arrêter le plan de la conspiration. Que chacun donne son avis. Je vais d'abord donner le mien, si vous le permettez.
CAPITAINE BORDURE
 Parlez, Père Ubu.
PERE UBU
Eh bien, mes amis, je suis d'avis d'empoisonner simplement le roi en lui fourrant de l'arsenic dans son déjeuner. Quand il voudra le brouter il tombera mort, et ainsi je serai roi.
TOUS Fi, le sagouin!
PERE UBU Eh quoi, cela ne vous plaît pas? Alors, que Bordure donne son avis.
CAPITAINE BORDURE Moi, je suis d'avis de lui ficher un grand coup d'épée qui le fendra de la tête à la ceinture.
TOUS Oui! voilà qui est noble et vaillant.
PERE UBU Et s'il vous donne des coups de pied? Je me rappelle maintenant qu'il a pour les revues des souliers de fer qui font très mal. Si je savais, je filerais vous dénoncer pour me tirer de cette sale affaire, et je pense qu'il me donnerait aussi de la monnaie.
MERE UBU Oh! le traître, le lâche, le vilain et plat ladre.
TOUS Conspuez le Père Ub!
PERE UBU Hé! messieurs, tenez-vous tranquilles si vous ne voulez visiter mes poches. Enfin je consens à m'exposer pour vous. De la sorte, Bordure, tu te charges de pourfendre le roi.
CAPITAINE BORDURE Ne vaudrait-il pas mieux nous jeter tous à la fois sur lui en braillant et gueulant? Nous aurions chance ainsi d'entraîner les troupes.
PERE UBU Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il regimbera, alors je lui dirai: MERDRE, et à ce signal vous vous jetterez sur lui.
MERE UBU Oui, et dès qu'il sera mort tu prendras son sceptre et sa couronne.
CAPITAINE BORDURE Et je courrai avec mes hommes à la poursuite de la famille royale.
PERE UBU Oui, et je te recommande spécialement le jeune Bougrelas.
Ils sortent.
PERE UBU, courant après et les faisant revenir.
 Messieurs, nous avons oublié une cérémonie indispensable, il faut jurer de nous escrimer vaillamment.
CAPITAINE BORDURE Et comment faire? Nous n'avons pas de prêtre.
PERE UBU La Mère Ubu va en tenir lieu.
TOUS Eh bien, soit.
PERE UBU Ainsi, vous jurez de bien tuer le roi?
TOUS Oui, nous le jurons. Vive le Père Ubu!


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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 06:51
«Un esprit sensible ne convient pas à qui porte une épée.»

Le roi Lear

C'est tellement faux aujourd'hui ...

Par contre :

«Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil.»

 La tempête

C'était dans l'escadron Shakespeare
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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 06:05
SCENE PREMIERE de Roméo et Juliette

TYBALT, s'élançant, l'épée nue, derrière Benvolio.
- Quoi ! l'épée à la main, parmi ces marauds sans coeur ! Tourne-toi, Benvolio, et fais face à ta mort.
BENVOLIO, à Tybalt. - Je ne veux ici que maintenir la paix ; rengaine ton épée, ou emploie-la, comme moi, à séparer ces hommes.
TYBALT. - Quoi, l'épée à la main, tu parles de paix ! Ce mot, je le hais, comme je hais l'enfer, tous les Montagues et toi. À toi, lâche !
Tous se battent. D'autres partisans des deux maisons arrivent et se joignent à la mêlée.
Alors arrivent des citoyens armés de bâtons.
PREMIER CITOYEN. - À l'oeuvre les bâtons, les piques, les partisanes ! Frappez ! Écrasez-les ! À bas les Montagues ! À bas les Capulets !
Entrent Capulet, en robe de chambre, et lady Capulet.
CAPULET. - Quel est ce bruit ?... Holà ! qu'on me donne ma grande épée.
LADY CAPULET. - Non ! une béquille ! une béquille !... Pourquoi demander une épée ?
CAPULET. - Mon épée, dis-je ! le vieux Montague arrive et brandit sa rapière en me narguant !
Entrent Montague, l'épée à la main, et lady Montague.
MONTAGUE. - À toi, misérable Capulet !... Ne me retenez pas ! lâchez-moi.
LADY MONTAGUE, le retenant. - Tu ne feras pas un seul pas vers ton ennemi.

La phrase en italique faisait partie de notre scène à Sartrouville... escadron shakespeare
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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 06:19
Peut-être aurait-il fallut commencer par Shakespeare, qui a si souvent évoqué les armes et les combats. Voici une première évocation au tout début d'Hamlet. Mais une pertuisane peut-elle combattre un spectre. L'arme peut-elle être plus forte que l'idée.
Shakespeare que nous avons cotoyé avant Molière, à Sartrouville en 2004.


MARCELLUS
Le frapperai-je de ma pertuisane?
HORATIO
Oui, s'il ne veut pas s'arrêter.
BERNARDO
Il est ici!
HORATIO
Il est ici!
(Le spectre sort.)
MARCELLUS
Il est parti! Nous avons tort de faire à un être si majestueux ces menaces de violence; car il est, comme l'air, invulnérable; et nos vains coups ne seraient qu'une méchante moquerie.
BERNARDO
Il allait parler quand le coq a chanté.
HORATIO
Et alors, il a bondi comme un être coupable à une effrayante sommation. J'ai ouï dire que le coq, qui est le clairon du matin, avec son cri puissant et aigu, éveille le dieu du jour; et qu'à ce signal, qu'ils soient dans la mer ou dans le feu, dans la terre ou dans l'air, les esprits égarés et errants regagnent en hâte leurs retraites; et la preuve nous en est donnée par ce que nous venons de voir.
MARCELLUS
Il s'est évanoui au chant du coq. On dit qu'aux approches de la saison où l'on célèbre la naissance du Sauveur, l'oiseau de l'aube chante toute la nuit; et alors, dit-on, aucun esprit n'ose s'aventurer dehors. Les nuits sont saines; alors, pas d'étoile qui frappe, pas de fée qui jette des sorts, pas de sorcière qui ait le pouvoir de charmer; tant cette époque est bénie et pleine de grâce!
HORATIO
C'est aussi ce que j'ai ouï dire, et j'en crois quelque chose. Mais, voyez! le matin, vêtu de son manteau roux, s'avance sur la rosée de cette haute colline, là-bas à l'Orient. Finissons notre faction, et, si vous m'en croyez, faisons part de ce que nous avons vu cette nuit au jeune Hamlet; car, sur ma vie! cet esprit, muet pour nous, lui parlera. Consentez-vous à cette confidence, aussi impérieuse à notre dévouement que conforme à notre devoir?
MARCELLUS
Faisons cela, je vous prie! je sais où, ce matin, nous avons le plus de chance de le trouver.
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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 06:05
Une autre scène de Molière "les fourberis de scapin" qui évoque une épée.

SILVESTRE, lui prend rudement la main.- Touchez là. Touchez. Je vous donne ma parole, et vous jure sur mon honneur, par l'épée que je porte, par tous les serments que je saurais faire, qu'avant la fin du jour je vous déferai de ce maraud fieffé, de ce faquin d'Argante. Reposez-vous sur moi.

SCAPIN.- Monsieur, les violences en ce pays-ci ne sont guère souffertes.

SILVESTRE.- Je me moque de tout, et je n'ai rien à perdre.

SCAPIN.- Il se tiendra sur ses gardes assurément; et il a des parents, des amis, et des domestiques, dont il se fera un secours contre votre ressentiment.

SILVESTRE.- C'est ce que je demande, morbleu, c'est ce que je demande. (Il met l'épée à la main, et pousse de tous les côtés, comme s'il y avait plusieurs personnes devant lui.) Ah, tête! ah, ventre! Que ne le trouvé-je à cette heure avec tout son secours! Que ne paraît-il à mes yeux au milieu de trente personnes! Que ne les vois-je fondre sur moi les armes à la main! Comment, marauds, vous avez la hardiesse de vous attaquer à moi? Allons, morbleu, tue, point de quartier. Donnons. Ferme. Poussons. Bon pied, bon œil. Ah coquins, ah canaille, vous en voulez par là; je vous en ferai tâter votre soûl. Soutenez, marauds, soutenez. Allons. À cette botte. À cette autre. À celle-ci. À celle-là. Comment, vous reculez? Pied ferme, morbleu, pied ferme.

SCAPIN.- Eh, eh, eh, Monsieur, nous n'en sommes pas.

SILVESTRE.- Voilà qui vous apprendra à vous oser jouer à moi.

SCAPIN.- Hé bien, vous voyez combien de personnes tuées pour deux cents pistoles. Oh sus, je vous souhaite une bonne fortune*.

ARGANTE, tout tremblant.- Scapin.

SCAPIN.- Plaît-il?

ARGANTE.- Je me résous à donner les deux cents pistoles.

SCAPIN.- J'en suis ravi, pour l'amour de vous.

ARGANTE.- Allons le trouver, je les ai sur moi.

SCAPIN.- Vous n'avez qu'à me les donner. Il ne faut pas pour votre honneur, que vous paraissiez là, après avoir passé ici pour autre que ce que vous êtes; et de plus, je craindrais qu'en vous faisant connaître, il n'allât s'aviser de vous demander davantage.

ARGANTE.- Oui; mais j'aurais été bien aise de voir comme je donne mon argent.

SCAPIN.- Est-ce que vous vous défiez de moi?

ARGANTE.- Non pas, mais...

SCAPIN.- Parbleu, Monsieur, je suis un fourbe, ou je suis honnête homme; c'est l'un des deux. Est-ce que je voudrais vous tromper, et que dans tout ceci j'ai d'autre intérêt que le vôtre, et celui de mon maître, à qui vous voulez vous allier? Si je vous suis suspect, je ne me mêle plus de rien, et vous n'avez qu'à chercher, dès cette heure, qui accommodera vos affaires.
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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 06:51
Voici une nouvelle rubrique du vendredi  ou je vais essayer de mettre les belles lignes qui ont décrit l'escrime. Il m'était impossible de ne pas commencer par le bourgeois gentilhomme.

cène II

MAÎTRE D'ARMES, MAÎTRE DE MUSIQUE, MAÎTRE à DANSER, MONSIEUR JOURDAIN, DEUX LAQUAIS.

MAÎTRE D'ARMES, après lui avoir mis le fleuret à la main: Allons, Monsieur, la révérence. Votre corps droit. Un peu penché sur la cuisse gauche. Les jambes point tant écartées. Vos pieds sur une même ligne. Votre poignet à l'opposite de votre hanche. La pointe de votre épée vis-à-vis de votre épaule. Le bras pas tout à fait si étendu. La main gauche à la hauteur de l'œil. L'épaule gauche plus quartée. La tête droite. Le regard assuré. Avancez! Le corps ferme. Touchez-moi l'épée de quarte, et achevez de même! Une, deux. Remettez-vous! Redoublez de pied ferme! Une, deux. Un saut en arrière. Quand vous portez la botte, Monsieur, il faut que l'épée parte la première, et que le corps soit bien effacé. Une, deux. Allons, touchez-moi l'épée de tierce, et achevez de même. Avancez. Le corps ferme. Avancez. Partez de là. Une, deux. Remettez-vous. Redoublez. Une, deux. Un saut en arrière. En garde, Monsieur, en garde.

Le Maître d'armes lui pousse deux ou trois bottes, en lui disant: "En garde" .

MONSIEUR JOURDAIN: Euh?

MAÎTRE DE MUSIQUE: Vous faites des merveilles.

MAÎTRE D'ARMES: Je vous l'ai déjà dit, tout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses, à donner, et à ne point recevoir; et comme je vous fis voir l'autre jour par raison démonstrative, il est impossible que vous receviez, si vous savez détourner l'épée de votre ennemi de la ligne de votre corps: ce qui ne dépend seulement que d'un petit mouvement du poignet ou en dedans, ou en dehors.

MONSIEUR JOURDAIN: De cette façon donc, un homme, sans avoir du cœur, est sûr de tuer son homme, et de n'être point tué.

MAÎTRE D'ARMES: Sans doute. N'en vîtes-vous pas la démonstration?

MONSIEUR JOURDAIN: Oui.

MAÎTRE D'ARMES: Et c'est en quoi l'on voit de quelle considération nous autres nous devons être dans un état, et combien la science des armes l'emporte hautement sur toutes les autres sciences inutiles, comme la danse, la musique, la.

MAÎTRE à DANSER: Tout beau, Monsieur le tireur d'armes: ne parlez de la danse qu'avec respect.

MAÎTRE DE MUSIQUE: Apprenez, je vous prie, à mieux traiter l'excellence de la musique.

MAÎTRE D'ARMES: Vous êtes de plaisantes gens, de vouloir comparer vos sciences à la mienne!

MAÎTRE DE MUSIQUE: Voyez un peu l'homme d'importance!

MAÎTRE à DANSER: Voilà un plaisant animal, avec son plastron!

MAÎTRE D'ARMES: Mon petit maître à danser, je vous ferais danser comme il faut. Et vous, mon petit musicien, je vous ferais chanter de la belle manière.

MAÎTRE à DANSER: Monsieur le batteur de fer, je vous apprendrai votre métier.

MONSIEUR JOURDAIN, au Maître à danser: ètes-vous fou de l'aller quereller, lui qui entend la tierce et la quarte, et qui sait tuer un homme par raison démonstrative?

MAÎTRE à DANSER: Je me moque de sa raison démonstrative, et de sa tierce et de sa quarte.

MONSIEUR JOURDAIN: Tout doux, vous dis-je.

MAÎTRE D'ARMES: Comment? petit impertinent.

MONSIEUR JOURDAIN: Eh! mon Maître d'armes!

MAÎTRE à DANSER: Comment? grand cheval de carrosse.

MONSIEUR JOURDAIN: Eh! mon Maître à danser.

MAÎTRE D'ARMES: Si je me jette sur vous.

Didier et moi, avons eu la chance d'interprêter cette scène en juin 2008 avec Patrice VION au théâtre Cyrano de Bergerac de Sannois, que du plaisir
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