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L'ambiguité apparut très rapidement. L'on n'arrivait guère à décider si la compétence des armes provenait d'une vertu de

la race, ou s'il fallait
travailler pour faire naître, pour améliorer cette compétence. Il va de soit que chacun s'entraînait dès son plus jeune âge. Bayard par exemple, fut page à treize ans, mais le débat entre la valeur
et le pedigree, entre la "fausse dextérité" et la "vraie dextérité" comme disait le maître espagnol Carranza, s'exacerbait au rythme de l'intérêt croissant de la cour pour la nouvelle science des
armes. Dans les hymnes de Ronsard, un de ses élèves, un certain Amadis Jamyn, loue en sonnet Henri II pour "cet art des feintes qui paraissait à l'ancienne noblesse un subterfuge "indigne d'elle"
et félicite le maître d'armes Saint-Didier (ça ne s'invente pas).
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histoire de l'escrime
1 octobre 2008
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Pourtant, il faudrait nuancer en remarquant qu'à la fin du XVIe siècle l'image

de l'aristocrate-guerrier relève déjà en partie du mythe. Les aristocrates tendent en effet, par goût de la paix, de leurs occupations et de leurs
honneurs autant que pour des raisons financières, à déserter les champs de bataille qui deviennent une affaire d'entrepreneurs de guerre et de soldats de métier. Les nobles n'en continuent pas
moins de révérer une religion chevalresque décalée par rapport à leurs pratiques réelles dans laquelle l'épée joue un rôle central. Tout noble était autorisé à penser que coulait en lui le sang de
plusieurs générations de guerriers. Porter les armes, se battre en duel, devenaient la marque de cet héritage.
En photo, la garde d'une épée XVI
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histoire de l'escrime
26 septembre 2008
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Reprenons l
'histoire de l'escrime.
La noblesse démontre en fait les mêmes motivations d'autodéfense que les roturiers lorsqu'elle passe le baudrier mais

ces justifications se trouvent encore renforcées par les modes de
représentation dont elle constitue l'objet. Pour Henri IV, l'autorisation de porter des armes à feu doît conservée pour les membres de l'aristocratie et les autorités de police chargées de faire
régner l'ordre. L'idée que le second état se définit par le métier des armes, bien lisible ici, anime les comportements de la noblesse. Les aristocrates portent l'épée par profession. Sous la plume
du seigneur de Montluc, "gentilhomme" et "capitaine" sont de parfaits synonymess. Les livres d'éducation du gnetilhomme présentent l'escrime et le maniement des armes en général comme pratique
obligée de la noblesse. Balthazar Castiglione dans le chapitre du Courtisan sur les apparences désire que ce dernier soit fort et souple et qu'il soit "
bon dans tous les exercices physiques qui
seyent à un guerrier."
En vignette : Balthazar CASTIGLIONE
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23 septembre 2008
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Et la suite
de sa vie :
Lors de ses interrogatoires, il est soumis au supplice des brodequins (instrument en bois qui servait à serrer les jambes

d'un condamné jusqu'à les broyer) mais nie avoir été à la solde de quiconque
ou avoir quelque complice. Le 27 mai, il est amené sur la Place de Grève devant une foule hurlante, son bras gauche — celui qui a frappé le roi — est brûlé au soufre enflammé. Ravaillac est
tenaillé à la poitrine, aux bras et aux jambes. Du plomb fondu, de l’huile bouillante sont versés sur ses plaies, puis il est écartelé par quatre chevaux.
Ses parents furent forcés à l'exil et un édit fut promulgué interdisant à toute personne du royaume de se nommer Ravaillac.
Cet acte a déclenché une énorme polémique : on a accusé les jésuites d'avoir poussé Ravaillac au régicide. On pense aussi qu'il aurait plus ou moins été inspiré par une conspiration à laquelle
auraient participé Marie de Médicis, épouse du roi, Henriette d'Entragues, marquise de Verneuil (son ancienne maîtresse) et le duc d'Epernon ; ils auraient agi pour le compte de l'Espagne. Mais
Ravaillac a clamé avoir agi seul.
En janvier 1611, Madame Jacqueline d'Escoman, qui avait connu Ravaillac, va dénoncer le duc d'Epernon comme le responsable de la mort de Henri IV. Elle sera pour cela jetée en prison pour le reste
de ses jours.
Dans son livre L'Étrange Mort de Henri IV (1964), Philippe Erlanger prétend qu'à son arrivée à Paris, Ravaillac fut logé chez Charlotte du Tillet, la maîtresse du duc d'Epernon. Pour Philippe
Erlanger, l'assassinat a été téléguidé par le duc d'Epernon, Henriette d'Entragues et Charlotte du Tillet.
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22 septembre 2008
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arrêtons-nous un instant pour évoquer l'assassin d
'Henri IV.
La famille Ravaillac était établie en Angoumois au commencement du XVIe siècle, et dès cette époque elle possédait, à Angoulême, ces offices de judicature par lesquels tant de familles bourgeoises
arrivèrent aux charges communales ou judiciaires, d’où elles s’élevèrent plus tard jusqu’à la noblesse.
Né à Angoulême vers 1577, François Ravaillac commença sa vie en tant que serviteur, puis devint enseignant. Très religieux, il chercha à entrer dans l'Ordre des Feuillants. La courte période
probatoire échoua du fait de ses visions. Il tenta d'entrer à la Compagnie de Jésus en 1606.
En 1609, il eut une vision lui demandant de convaincre Henri IV de convertir les Huguenots. Incapable de rencontrer le roi, il interprète la décision de celui-ci d'envahir les Pays-Bas espagnols
comme le début d'une guerre contre le pape. Déterminé à arrêter le roi, il décide de le tuer.
Le 14 mai 1610, Ravaillac vole un couteau dans une auberge. Il se cache dans la rue de la Ferronnerie à Paris (dans l'actuel Quartier des Halles ; les armes d'Henry IV, sculptées sur le sol,
indiquent aujourd'hui le lieu du régicide) pour y guetter le passage du carrosse royal, le roi ayant décidé de se rendre à l'Arsenal pour visiter son ministre Sully qui était souffrant. À quatre
heures de l'après-midi, il arrive. Soudain le convoi reste bloqué suite à un encombrement : Ravaillac profite de l'aubaine et se jette sur le roi. il lui porte deux coups de couteau, le premier
glisse entre deux côtes, l'autre atteint la carotide droite. Il se réfugie dans un caveau dans la rue des Lombards toute proche (n°62, actuel restaurant Flam’s) mais est rapidement retrouvé et
maîtrisé. Il est ramené à l'Hôtel de Retz afin de lui éviter un lynchage, puis conduit à la Conciergerie.
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17 septembre 2008
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Tout en préparant la guerre, on s'apprête au couronnement officiel de la reine à Saint-Denis qui se déroule le 13 mai

1610. Le lendemain,
Henri IV meurt assassiné par François Ravaillac, un catholique fanatique. Il est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet
1610, à l'issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis.
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16 septembre 2008
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La fin du règne d'
Henri IV est marquée par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l'Espagne.

Henri IV intervient dans
la querelle qui oppose l'empereur de confession catholique aux princes allemands protestants qu'il soutient, dans la succession de Clèves et de Juliers. La fuite du prince de Condé en 1609 à la
cour de l'infante Isabelle ravive les tensions entre Paris et Bruxelles. Henri IV estime son armée prête à reprendre le conflit qui s'était arrêté dix ans plus tôt.
Le déclenchement d'une guerre européenne, ne plaît ni au pape soucieux de la paix entre princes chrétiens, ni aux sujets français inquiets de leur tranquillité. En désaccord avec le roi, les
prêtres catholiques ressortent leurs sermons virulents qui ravivent les anciens esprits dérangés de la Ligue. Le roi voit également un parti qui s'oppose à sa politique au sein même de l'entourage
de la reine. Le roi est dans une position fragile qui n'est pas seulement le fait des catholiques, puisque les protestants cherchent à maintenir en dépit de l'édit de Nantes leurs privilèges
politiques.
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15 septembre 2008
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Pour rassurer les anciens partisans de la Ligue,
Henri IV favorise également l'entrée en France des jésuites qui pendant

la guerre avaient appelé
à l'assassinat du roi, crée une « caisse des conversions » en 159813. Il se réconcilie avec le duc de Lorraine Charles III et marie avec le fils de celui-ci, sa sœur Catherine de Bourbon. Henri IV
se montre fervent catholique -sans être dévot- et pousse sa sœur et son ministre Sully à se convertir (aucun d'eux ne le fera).
Petit à petit, la France doit être remise en état. La production agricole retrouve son niveau de 1560 en 1610. Le désir de paix est unanime : il favorise la mise en place de l’édit de Nantes, la
reconstruction, dans le Languedoc et le Nord de la France, a un effet d’entraînement sur toute l’économie.
La société reste cependant violente : les soldats congédiés forment des bandes organisées militairement qui écument les campagnes, et qui doivent être poursuivies militairement pour disparaître
progressivement dans les années 1600. La noblesse reste elle aussi violente : 4 000 morts par duel en 1607, les enlèvements de jeunes filles à marier provoquent des guerres privées, où là aussi le
roi doit intervenir.
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14 septembre 2008
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Combien y avaient-ils de spectateurs vendredi et soir ?
Photos prises par C Raynaud.
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13 septembre 2008
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La première d'hier soir a été réussie. Le public était non seulement présent, mais il a répondu par ses applaudissements,

voire par ses trépignements. Cette nouvelle histoire a pris.
Les figurants m'ont semblé concentrés, de bonnes humeurs. Il y a toujours les premiers changements de costumes qui apportent du stress, mais j'ai eu l'impression que cela a été une des plus belles
premières des sons et lumière. Les répétitions ne m'avaient pas complètement rassurées même si je sais que la magie du public modifie considérablement le spectacle.
Espérons que ce soir sera encore meilleur, même si le temps semble plus frais.
Quelle formidable aventure de réunir tous ses esprits différents dans la recherche des étoiles.
Enfin, pris par le temps, mes messages s'espacent...
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