21 juillet 2008
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En 1504, la retraite des troupes françaises hors du royaume de Naples allait servir de théâtre à l'un de ses plus
hauts

faits d'armes. Le Garigliano, fleuve héritier de l'antique Liri,
qui se jette dans la Méditerranée au nord de Naples faisait séparation entre Français et Espagnols. L'ordre fut donné par le marquis de Gonzague, général en chef des troupes du Roi de France,
d'envoyer un échelon de reconnaissance pour franchir le fleuve sur un pont de bateaux rapidement lancé. Averti au dernier moment, Bayard, se joignit au petit groupe d'éclaireurs en simple
pourpoint, sans avoir pris le temps d'enfiler sa cuirasse et son casque. Rapidement, les trois ou quatre cents Français et Suisses ayant franchi le Garigliano furent débordés par les 1 500 hommes
appuyés d'artillerie que lança contre eux Gonzalve de Cordoue. L'armée française dut battre en retraite. Le pont, fort étroit, imposait aux Espagnols de se présenter un à un devant Bayard, resté
seul à l'arrière-garde. La vaillance, l'adresse et l'endurance de Bayard firent merveille. « Comme un tigre échappé », dit Théodore Godefroi, « il s’accula à la barrière du pont et à coups d’épée
se défendit si bien que l’ennemi ne pouvait discerner s’il avait affaire à un homme ou au Diable. Cette belle action lui mérita pour devise un porc-épic, avec ces mots : Vires agminis unus habet ».
Il fallut toute la persuasive ardeur de ses compagnons pour qu'il en laisse quelques-uns prendre le relais : le père de Brantôme et le capitaine Ymbault de Rivoire. Ce dernier, un Dauphinois,
seigneur de Romagnieu, excita l'admiration des habitants de Lyon, ville dans laquelle il demeurait. La ruelle qui desservait sa maison porte encore le nom qui lui fut alors donné de Montée du
Garillan. C'est finalement l'artillerie française, mise en batterie sur la rive opposée, qui contraignit les Espagnols à prendre le large et mit fin à la bataille.
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17 juillet 2008
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En 1493, sitôt rejoint Ligny, Bayard eut l'occasion de faire reconnaître sa vaillance et sa bravoure, qui ne tardèrent
pas

à le rendre célèbre malgré son jeune âge. Il
fit « merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie, sous Charles VIII. Il participa à la bataille de Fornoue (1494). En 1496, son père mourut. "Piquet" prit alors le
titre de seigneur de Bayard. Cavalier hors pair, il excellait également comme fantassin, ce qu'il prouva en remportant, en 1503, le duel l'opposant au célèbre capitaine espagnol Alonso de
Sotomayor, qui l'accusait de maltraitance durant sa captivité. Six mois plus tôt, en février, il s'était déjà distingué lors d'un combat d'honneur à onze contre onze contre les Espagnols. Bayard
devenait le héros des récits que se contaient les soldats pour distraire leur ennui.
Source : wikipédia.
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16 juillet 2008
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Arrettons nous un moment sur la vie du chevalier Bayard.
Pierre III Terrail, fils d'Aymon (ou Amon) seigneur de Bayard et de Hélène Alleman-Laval, fait partie de ces personnages historiques dont l'existence exemplaire a donné naissance à une légende qui
a traversé les siècles. La perpétuation de ses actes d'éclat et de sa grande bravoure fut assurée par l'un de ses compagnons d'armes, Jacques de Mailles, qui décrivit sa vie dans l'ouvrage La très
joyeuse, plaisante et récréative histoire du Chevalier Bayard. La personnalité et la vie de Bayard sont toutes entières résumées dans la célèbre formule « Chevalier sans peur et sans reproche » qui
est parvenue jusqu'à nous.
Les Terrail étaient une famille de nobles dauphinois, qui depuis cinq générations avait vu périr quatre de ses membres dans la guerre de Cent Ans. L'art de vivre et de mourir et le sens aigu de
l'honneur étaient les valeurs essentielles de cette famille. Quoique nobles, les Terrail ne pouvaient mener grand train, leur domaine se limitant en effet à 28 journaux, soit l'équivalent de 7
hectares. Pierre III Terrail naquit à Pontcharra, au château Bayard, en 1476. Cette demeure, en réalité une simple maison-forte, fut construite au début du xve siècle par l'arrière grand-père de
Bayard, Pierre Terrail premier du nom, dit le Vieux. Aîné supposé d'une famille de huit enfants, dont quatre garçons, Bayard dut mener, au sein de cette grande famille, une vie ascétique. S'il put
entrevoir une carrière militaire, ce fut grâce à la générosité de son oncle Laurent Alleman, frère de sa mère et évêque de Grenoble. Il débuta tout d'abord par de très modestes études à l'École
Cathédrale de la capitale dauphinoise, à l'angle de l'actuelle rue Hache, où il apprit à écrire. En février 1486, âgé de 11 ans, il obtint, toujours grâce à son oncle Laurent Alleman, une place de
page à la cour de Charles Ier, Duc de Savoie, où on le surnomma Riquet puis Piquet. Il partit faire son apprentissage des armes à Turin, et termina ses études militaires à la cour de France. En
1493, à l'âge de 17 ans, il entra en qualité d'homme d'armes à la Compagnie du comte de Ligny.
En image : l'armure de Bayard au musée des armées
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14 juillet 2008
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Le combat entre Bayard et Sotomayor atteste l'acculturation des chevaliers français, sous le règne de François 1er,

à l'art de l'épée de leurs
ennemis italiens ou espagnols :
"
Ils s'approchèrent e se ruèrent tous deux chaque un merveilleux coup d'estoc, dont de celui de M. de Bayard fut un peu bléssé don Alonzo au visage en coulant ; si se ruèrent plusieurs coups
sans autrement s'atteindre. M de Bayard cognut la ruse de son ennemy, qui, incontinent ses coups rués, se couvront le visage, de sorte qu'il ne luy pouvoir porter dommage, et pour ce, s'advisa
d'une finesse ; c'est ainsy que Don Alonzo leva le bras pour ruer un coup, M de Bayard leva aussy tost le sien, mais tint l'estoc en l'air sans jetter son coup, et comme asseuré, qant celuy de son
ennemy fut passé, et il put choisir à déscouvert, luy va donner un si merveilleux coup dans la gorge, que, nonobstant la bonté du gorgerin, l'estoc entra dans la gorge de quatre bons doigts, de
sorte qu'il ne put le retirer. Don Alonzo, se sentant frappé à mort, laissa son estoc et saisit au corps M de Bayard, qui le prit aussi comme manière de lutte.
Les explications demain
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10 juillet 2008
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Pierre de Bourdeille,
abbé de Brantôme, né vers 1540 à Bourdeilles, Périgord et mort le 15 juillet 1614, dans son

château de
Richemont à Saint-Crépin-de-Richemont, abbé commendataire et seigneur de Brantôme, était un écrivain français, surtout connu pour ses écrits « légers » relatant sa vie dans la compagnie de gentes
dames, un courtisan et un soldat. Par l'épée et par la plume, indifféremment, l'homme guerroyait et folâtrait toujours.
Pierre de Bourdeille est un personnage à plusieurs facettes. En effet, abbé laïque (ou séculier) de Brantôme il s'illustre aussi bien par les armes que par la plume de l'écrivain. Il a beaucoup
écrit sur les grands personnages de son temps et des générations immédiatement précédentes. Même s'il n'est pas considéré comme un historien, il sera un chroniqueur du xvie siècle, donnant une
vision mordante et vive de son temps.
Source : Wikipédia
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9 juillet 2008
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Le legs des
premiers manuels médiévaux est capital au début du XVIe siècle.

La narration par Brantôme dans ses
Discours sur les duels de combats ayant
eu lieu deux générations plus tôt manifeste sans doute possible la persistance des techniques décrites dans les manuels germaniques ou italiens : escrime en armure, violence des coups de taille
(dits estramaçons par le narrateur) contre les jambes ou les bras, coups d'estocs appauyés et surtout goût pour le combat rapproché où les prises de lutte apportent à ses yeux un avantagé décisif
au bretteur.
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8 juillet 2008
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Galeazzo SANSEVERINO, le capitaine des armées des Sforza à Milan, instruit par
Monte en fait d'armes,

mit à contribution ce savoir. La récompense de ces bons
et loyaux services vint par la suite sous la forme d'un emploi de Condottiere.
L'originalité du maître hispanique par rapport à ses prédécesseurs germaniques, dont il reste malgré tout très proche, réside dans son exigence de simplicité. Monte ne conserve que deux gardes (au
lieu de douze) et trois attaques principales (au lieu de six ou huit) en l'occurrence deux cups de tailles obliques montants et l'estoc.
L'agressivité de son jeu se marque la constante recherche de feintes où une série de coups de taille cherchent à créer l'ouverture pour un coup d'estoc mortel considéré comme la botte parfaite.
En image : Galeazzo SANSEVERINO peint par Dürer son ami en 1525, année de sa mort, avec 1200 autres combattants à la bataille de Paavie contre François 1er.
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7 juillet 2008
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Balthazar CASTIGLIONE, dans le livre du courtisan fait de
Monte
un modèle de guerrier et écrit de lui qu'il "... est le vrai et seul maître de
tous les artifices de force et de légèreté, aussi bien la monte à cheval et la joute que les autres, et qu'en cela il a toujours gardé l'oeil sur ce que faisaient les plus parfaits de ses collègues
qui se sont renommés dans ces professions".
Monte, savant, mathématicien a ses heures, capable de discuter de points balistiques avec Léonard de Vinci, pouvait prouver en effet son expertise en lutte, en équitation, en chevaux, en épées, en
armures, en joute à la lance, en duel, en tactiques, en combat à la dague, en bâton, à l'épée à deux mains et à la hallebarde.
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4 juillet 2008
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Au tournant du XVe siècle et du XVIe siècle, une troisième tradtion, hispanique cette fois, v

ient enrichir les pratiques de l'espace italien. Le
phénomène semble étonnant car le seul indice de l'activité de codification des maîtres d'armes ibériques au Moyen-Âge est la citation quen font deux auteurs du XVIIe siècle, Pacheco de Narvaez et
Pallavicini. S'il faut les croire, Giame Ponz de Perpignan et pietri de la torre auraitent rédigé en 1474 des traités d'escrime en espagnol.
Quoi qi'il soit en 1509 la parution à Milan de la Collectanéa de Pietro Monté, premier ouvrage d'escrime imprimé démontre clairement la valeur de bretteurs venus de la péninsule ibérique.
Source :
croiser le fer comme depuis le début de ces articles.
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3 juillet 2008
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Comme nous l'avons vu les huits coups de taille que réfèrence Liberi, ne différent pas des coups de taille des
maitres

germaniques. Mais deux à trois
générations plus tard, Fillipo VADI qui exerce lui aussi à la cour de Ferrare, offre dans son
liber de Arte Gladiatori Dimicandi (1482) une vision de l'escrime fort similaire en prenant en
compte l'amélioration des armures durant les soixante-dix ans écoulés.
Au tournant du XVe et du XVIe siècle, une troisième tradition hispanique cette fois, vient enrichir les pratiques de l'espace italien.
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