Voyons la
technique du siège au XIIe siècle racontée par ce chevalier Polonais.
Ce chevalier participa au siège d'une forteresse danoise occupée par les Suédois de Gustave-Adolphe. Il écrivit "dès le soir, on alla chercher les haches pour faire les brèches
aux portes et on approcha plus de cinq cents pièces. Le matin, nous envoyâmes aux assiégés une trompette pour les sommer de se rendre, mais ils nous régalèrent d'une réponse eu satisfaisante.
Agissez envres nous, dirent-ils, comme il plaira à votre faintaisis chevalresque; nous n'avions pas peur de vous en Pologne; vous ne nous effrayez pas davantage ici.
Bientôt le signal général de l'attaque fut donné. Je fis chanter à mon détachement le psaume 'Louons le Seigneur dans les hauteurs des cieux". Wolski, dont le détachement se
trouvait près du mien, fit la même chose et Dieu permit que pas un de nos soldats ne fût tué, tandis que l'ennemi et la mort levèrent une bonne dime sur les autres détachements.
Chacun de nos soldats portait devant lui une grande botte de paille qui nous
protégea contre les balles et qui, jetée ensuite dans les fossés, servit de pont. Une fois les fossés traversés, je commandai le pas accéléré en faisant crier aux miens "Jesus ! Marie ! ".
Les autres criaient "Hourrah-ha ! Hourrah-ha!". Mais j'avais confiance que Jesus et Marie nous protègeraient mieux que le sieur Hourrah-ha. Les balles tombaient comme grêle; plus d'un soldat se
prit à pousser des cris de douleur, plus d'un tomba à terre.
Mais ce qui nous donnait bon espoir c'est que les morts tombaient tous la tête tournée vers l'ennemi, circonstance de bon augure et que plusieurs militaires regardèrent comme un
signe certain de victoire. J'apperçus une fenêtre entourée d'un grillage de fer, et j'ordonnai assitôt d'y pratiquer une entrée. Dès que l'ouverture fut assez grande pour laisser passer une
personne, Wolskigrand diable qui voulait être partout le premier, y entra par la tête, mais à l'isntant même, un Suédois le saisit par la chevelure. Wolski se mit à crier comme un aigle; je
le pris par les jambes. Les Suédois le tiraient de leur coté, nous le tirions du nôtre, si bien que notre brave compagnon faillit être écarté !
Approchez et faites feu par la fenêtre, dis-je tout bas au miens; on déchargea quelques mousquetons et les Suédois surpris lachèrent prise. Nous entrâmes ensuite l'un après
l'autre, et quand nous fûmes plus de cinq cents dans la forteresse, j'ordonnai de faire feu, puis de fondre le sabre à la main sur le Suédois. C'était une belle mêlée, ma foi ! Il fallait avoir la
tête comme sur des ressorts et la tourner dans tous les sens; car au moment où vous abattiez un soldat, un autre était près de vous fendre le cou.
en carte la guerre de Trente ans (la période
de 1618 à 1648) même si rien ne prouve que le siège évoqué date de cette période, Certainement plus tard ?
Demain le Chevalier de Pasck nous donnera son avis sur le siège de Vienne en 1683. Tous mes voeux à chacun (Muguet)