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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 06:57
"Les trois mousquetaires, du mythe à la réalité".

Peut-être est-ce le spectacle des trois mousquetaires qui a donné l'idée de cette exposition organisée par le "Vieux Cormeilles" et à laquelle nous (Du Rire Aux Lames) participerons. Venez nous voir.


L'exposition aura lieu du jeudi 15 mai 2008 au mercredi 28 mai de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30 sauf les dimanches et les lundi où elle ne sera ouverte que les après midi.
 
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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 06:38
Continuons à évoquer les mesures du XVIIe siècle.

Les distances
  • un pied (parisien) = 30 cm ou 12 pouces ;
  • un pouce = 12 lignes :
  • une toise = environ 2 mètres ou 6 pieds
  • une lieue (de poste) =  4 km ou 2000 toises.
Ces mesures sont variables ; le pied d'Aix en Provence fait 9 pouces et 9 lignes ; existent aussi localement : le pas, la corde (de 20 pieds), la verge (de 26 pieds), la perche (de 9 pieds et demi), la bicherée, le septerée, etc.

En surface on connait l'arpent : 1/2 hectare et l'arpent parisien : un peu plus de 1/3 d'hectare.

Les Poids :

  • une livre (de Paris) = 16 onces ou 2 mares (498 grammes) ;
  • une once = 8 gros ;
  • un gros = 3 deniers ;
  • un denier = 24 grains,
Attention, il existe la livre de 12 onces !

Les prix :

  • Un kilo de pains valait deux sous. Un homme mangeant un kilo de pain par jour (minimum pour survivre). Il dépensait donc 30 à 40 livres par an.
  • Un kilo de viande coûtait 1/2 livre, la majorité des gens n'en mangeait pas
  • Un cheval, un boeuf = 100 livres
  • Un mouton = 10 livres
  • Une poule = 1 livre
  • Un bouteille de vin = 3 sous
  • Une dot demariage de petit bourgeois = 5000 livres
  • Une chemise = 2 livres
  • Un chapeau = 1 livre
  • Un vêtement complet = 10 livres.
  • La location annuelle d'une maison représentait 300 livres, celle d'un hôtel particulier de 1 000 à 5 000 livres. A l'achat il faut multiplier par 100 le prix d'une location.
aujourd'hui un poulet peut se trouver dans une ferme à 10 euros, donc le pain serait à 10 cts le Kilo, et la location d'une maison à 3000 euros par an. Pour certains prix cela laisse penseur...


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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 07:42
Les mesures de l'Ancien Régime varaient souvent d'une ville ou d'une province à l'autre. Voici cependant des ordres de grandeurs :

Monnaie de compte :
  • un livre ou un franc = 20 sous
  • un sou = 4 liards = 20 deniers
  • un sol = 1/2 sou s'appelle également un blanc.
Pièces de monnaie :
  • un écu d'argent = 3 livres ou 3 francs et pèse environ 27 grammes
  • un pistole = 10 livres. C'est souvent une pièce étrangère.
  • un louis d'or = 20 livres. Il pèse environ 7 grammes. Il existe une multitude de pièces différentes en or (l'écu d'or); en argent (le 1/2 écu) et en cuivre.
Les salaires :

    Le salaire journalier d'un ouvrier était de 10 sols, soit envion 100 livres par an. Celui d'un manoeuvre était de 5 sols. Celui d'un ouvrier très qualifié pouvait atteindre une livre.
    Le rendement d'un hectare de blé était d'une tonne, et le prix d'une tonne de blé de 200 livres.
    Une famille pouvait vivre très simplement avec 300 livres par an, bourgeoisement avec 1000 à 2000 livres.

En image : un louis d'or (XIV) de 1652.

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 06:55
Voici la réponse de Julie au jeu du dimanche, très précise donc je vous la transmets. Martine a répondu un peu plus tard elle marque 2 pts et Christine S 1point.

Donc voici l'extrait de sa réponse :

"Combien mesure une toise? En sachant qu'elle varie au fil des siècles... Donc je me base sur de 1674 à 1737, puisqu'à cette période, une toise équivaut à 2000 lieues (c'est dans l'énoncé)

D'après:
http://jmcp.chez-alice.fr/Unite.htm

Elle mesure: 1,95 M.

Donc 2000 toises mesurent: 1,95 X 2000= 3900 M ; soit 3Km et 900 M.

Donc en un pas, si je fais 7 lieues, je fais : 3900 X 7 = 27300 M ; soit 27 KM et 300 M.



D'après: http://
www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=396 et http://morel.and.co.free.fr/mesures19.html

Elle mesure: 1,949 Mètre. (c'est ce qui se retrouve le plus souvent)

Donc 1 Lieue = 2000 toises mesurent: 1,949 X 2000= 3898 M ; soit 3Km et 898 M.

Donc en un pas, si je fais 7 lieues, je fais : 3898 X 7 = 27286 M ; soit 27 KM et 286 M.
J'adopte cette dernière réponse; celui qui porte les bottes de de 7 Lieues, parcourt 27286 Mètres par pas.


Après cela, pourra-t-on dire l'âge du capitaine?..."

Réponse matinale mais très précise.
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 06:12
Le chevalier de Pasck donne son avis sur de siège de Vienne en 1683 que l'on nomme plutôt la bataille de Vienne.

     "Vienne sans cesse attaquée, ébranlée
et demantelée de toutes parts, dégarnie de ses batterie, minée de partout, était réduite aux dernières extrémités; sa garnison était cependant encore considérable. Son commandant, le général Staremberg, était un brave chevalier, la poudre et les provisions ne manquaient pas ; mais que peut out cela contre les moyens actuels d'attaque ?...

    Je puis affirmer qu'il n'y a pas une forteresse sous le soleil capable d'y résister. C'était une toute autre affaire quand on se lançait des pierres et des javelots, et qu'on battait les murailles avec des machines. Mais maintenant que peut-on opposer aux bombes et le mitrailles comencent à siffler; quand les mortiers vomissent des boulets de la grosseur d'une tête humaine, quand on vous saupoudre d'une pluie de feu qui traverse comme une vrille votre cotte de mailles, votre peau d'élan, tout votre costume, et pénètre jusqu'au os, quand on lance des feux qui empestent l'air nécessaire à respirer et l'eau à boire ; quand, enfin, au moment où vous vous croyez les pieds fermement sur terre que Dieu et la nature nt fait si solide, vous êtes en danger, vous et les grands bâtiments, qui vous entourent, de voler tout à coup au milieu d'un tourbillon de fumée comme des mouches jusqu'aux nuages."

Cela laisse des frissons de penser que la guerre engendrait déjà ses peurs, ses horreurs. Quel bonheur si elles n'étaient plus qu'évoquées comme nous le faisons pour comprendre le passé et leur coté vain.
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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 06:44
Voyons la technique du siège au XIIe siècle racontée par ce chevalier Polonais.

    Ce chevalier participa au siège d'une forteresse danoise occupée par les Suédois de Gustave-Adolphe. Il écrivit "dès le soir, on alla chercher les haches pour faire les brèches aux portes et on approcha plus de cinq cents pièces. Le matin, nous envoyâmes aux assiégés une trompette pour les sommer de se rendre, mais ils nous régalèrent d'une réponse eu satisfaisante. Agissez envres nous, dirent-ils, comme il plaira à votre faintaisis chevalresque; nous n'avions pas peur de vous en Pologne; vous ne nous effrayez pas davantage ici.

    Bientôt le signal général de l'attaque fut donné. Je fis chanter à mon détachement le psaume 'Louons le Seigneur dans les hauteurs des cieux". Wolski, dont le détachement se trouvait près du mien, fit la même chose et Dieu permit que pas un de nos soldats ne fût tué, tandis que l'ennemi et la mort levèrent une bonne dime sur les autres détachements.

    Chacun de nos soldats portait devant lui une grande botte de paille qui nous
protégea contre les balles et qui, jetée ensuite dans les fossés, servit de pont. Une fois les fossés traversés, je commandai le pas accéléré en faisant crier aux miens "Jesus ! Marie ! ". Les autres criaient "Hourrah-ha ! Hourrah-ha!". Mais j'avais confiance que Jesus et Marie nous protègeraient mieux que le sieur Hourrah-ha. Les balles tombaient comme grêle; plus d'un soldat se prit à pousser des cris de douleur, plus d'un tomba à terre.

    Mais ce qui nous donnait bon espoir c'est que les morts tombaient tous la tête tournée vers l'ennemi, circonstance de bon augure et que plusieurs militaires regardèrent comme un signe certain de victoire. J'apperçus une fenêtre entourée d'un grillage de fer, et j'ordonnai assitôt d'y pratiquer une entrée. Dès que l'ouverture fut assez grande pour laisser passer une personne, Wolskigrand diable qui voulait être partout le premier, y  entra par la tête, mais à l'isntant même, un Suédois le saisit par la chevelure. Wolski se mit à crier comme un aigle; je le pris par les jambes. Les Suédois le tiraient de leur coté, nous le tirions du nôtre, si bien que notre brave compagnon faillit être écarté !

    Approchez et faites feu par la fenêtre, dis-je tout bas au miens; on déchargea quelques mousquetons et les Suédois surpris lachèrent prise. Nous entrâmes ensuite l'un après l'autre, et quand nous fûmes plus de cinq cents dans la forteresse, j'ordonnai de faire feu, puis de fondre le sabre à la main sur le Suédois. C'était une belle mêlée, ma foi ! Il fallait avoir la tête comme sur des ressorts et la tourner dans tous les sens; car au moment où vous abattiez un soldat, un autre était près de vous fendre le cou. en carte la guerre de Trente ans (la période de 1618 à 1648) même si rien ne prouve que le siège évoqué date de cette période, Certainement plus tard ?

Demain le Chevalier de Pasck nous donnera son avis sur le siège de Vienne en 1683. Tous mes voeux à chacun (Muguet)
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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 06:31
Nous étions restés hier à la fin du XVIe siècle.

Au cours des campagnes de Louis XIII, un gentilhomme d'origine napolitaine, Blaise François de Pagan perfectionna encore l'art des sièges. Son traité des fortifications allait fournir à un officier modeste, Vauban, le germe du système génial auquel il allait donner son nom. Le système VAUBAN devait sauver la France entre 1709 et 1713. Plus tard, sous la première République en 1793, on disait "Ville fortifiée par Vauban, ville imprenable". Vauban construisit trente-trois places fortes et en restaura plus de trois cents.

Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1er mai 1633 - 1707) est un homme à multiples visages : ingénieur,
architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français, qui préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières. Expert en poliorcétique, il donna au royaume de France « une ceinture de fer » et fut nommé maréchal de France par Louis XIV. La fin de sa vie fut assombrie par l'affaire de la Dîme Royale, qu'il décida de publier, malgré l'interdiction royale : dans cet essai, Vauban proposait un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » de la fin du règne du Roi Soleil.
Vauban a voulu faire de la France un pré carré, selon son expression, protégé par une ceinture de citadelles. Il a conçu ou amélioré une centaine de places fortes. L'ingénieur n'avait pas l'ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consistait alors à gagner du temps en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Il dota la France d'un glacis qui la rendit inviolée durant tout le règne de Louis XIV — à l'exception de la citadelle de Lille qui fut prise une fois — jusqu'à la fin du xviiie siècle, où les forteresses furent démodées par les progrès de l'artillerie.

Extrait sur Vauban, venant de Wikipédia.

Un chevalier polonais, le chavalier de Pasck a laissé des Mémoires qui dépeignent de façon vivante et savoureuse la technique de siège du XVIIe siècle. Nous le verrons demain.

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 06:22
Le donjon de bois du haut Moyen Âge, le "chastel sur motte" s'était construit en pierre au cours du Xe siècle pour se perfectionner pendant les siècles et devenir l'imposant forteresse.


L'invention de l'artillerie bouleversa toutes les conceptions en matière de siège. Il ne faudrait pas en déduire que les anciennes citadelles furent pour autant abandonnées. Les murs épais de certaines d'entre elles résistèrent aux plus furieuses canonnades. Ces solides refuges abritèrent avec tant de succès les adversaires du cardinal de Richelieu en plein XVIIe siècle qu'il fallut bien que ce dernier les fit raser. Ce qui prouve la valeur militaire de ces édifices.

Les premières innovations dans la défense des places nous vinrent des ingénieurs italiens ; des bastions et des casemates vinrent renforcer la courtine, se flanquant mutuellement et permettant le tir croisé et rasant. Les italiens formèrent des disciples en France, dont Jean Errard (vers 1554-1610) qui devint "le père de la fortification française'. Son traité La fortification réduite en art et démontrée fut traduit en plusieurs langues et connut même de nombreuses contrefaçons.

Demain nous commencerons à évoquer Vauban.

Pour en savoir plus sur Jean Errard, cliquez sur son nom.
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 07:00
Continuons à évoquer la bataille de Rocroy qui a marqué le XVIIe siècle à plus d'un titre.

"Les tercios espagnols, gros bataillons serrés" disait Bossuet, "qui étaient semblables à autant de tours, mais à des
tours qui savaient réparer leurs brèches", se défendaient avec un admirable héroïsme. Le Duc d'Enghien comprit que sa victoire ne serait pas complète sans la destruction de cette vielle infanterie.
Par trois fois ses assauts furent repoussés par les régiments espagnols et wallons, qui semblaient inébranlables. Enfin, le jeune chef français rassembla tous ses effectifs en un quatrième assaut qui eut raison de ces héroïques bataillons; disloqués, ils succombèrent après une résistance acharnée. Leur chef, un belge, le comte de Fontaine, était mort à leur tête. L'armée espagnole avait perdu huit mille tués, sept mille prisonniers et deux cents drapeaux. Elle ne devait jamais ce relever de ce terrible coup, qui atteignait pourtant plus son prestige que ses effectifs.
On a avancé avec justesse que la défaite des tercios espagnols étaient due aux prélévements opérés parmi ses éléments d'élite pour servir en Allemagne et en Catalogne. La cavalerie, de son coté, avait combattu mollement, mécontente du fait d'avoir pour chef un étranger, le comte d'Albuquerque.
Quoi qu'il en soit, le résultat de cette bataille fut le triomphe de l'audace géniale d'un jeune chef à la tête d'une armée mobile et bien disciplinée sur la pesanteur des lourdes masses.

En photo une vue aérienne de la ville de Rocroy en Champagne Ardennes.

Demain l'architecture militaire du XVIIe siècle.
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 06:17
L'armée française se déploya sur un front de deux kilomètres et demi face aux masses épaisses des Espagnols. Au centre de chacune des armées l'infanterie; et sur ses ailes, la cavalerie.


L'action commença par une attaque de l'aile droite françoise, dont la cavalerie bouscula celle des Espagnols; par contre, l'aile gauche qui avait voulu l'imiter fut complètement dispersée par la cavalerie espagnole, qui chargea l'infanterie française et lui enleva les canons mis en batterie devant elle selon la coutume.

Les fantassins français commencèrent à réculer sous les furieux assauts de la cavalerie ennemie criant déjà victoire. Enghien allait-il abandonner l'avantage acquis par son aile droite pour voler au secours de son aile gauche menacée ? Confiant en son étoile, le prince contourna l'infanterie espagnole et tomba sur ses arrières avec la majorité de sa cavalerie. Entre-temps, la réserve française conduite par Sirot, excellent élève de Gustave-Adolphe, était venue épauler le centre français en péril, et le poussa en avant, reprenant au passage les canons pris par l'ennemi et les manoeuvrant à bras.

Suite lundi prochain
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