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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 06:57
Les armées du XVIIe siècle virent en même temps se créer la hiérarchie militaire, qui s'établit comme suit : l'homme de
troupe  (le soldat), le caporal, (ancien caporion de François 1er), le sous-lieutenant, le lieutenant, le capitaine, le major, le lieutenant-colonel, et le maître de camp.

L'infanterie :

Les gens de pied furent les premiers à abandonner les pesantes armures de fer, ne gardant que le casque et le corselet. ils se divisaient désormais en piquiers et arquebusiers.
Les piquiers portaient le casque et le corselet avec tassettes (photo de droite). Les arquebusiers avaient substitué le cabasset (photo du dessous) à l'ancien morion qui était leur seul arme défensive.
source : comme hier.
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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 06:43
C'est au XVIIe siècle, en 1632, qu'apparurent les premiers essais
d'uniformes militaires avec les régiments bleus, jaunes verts de Gustave-Adolphe.
En Angleterre, lors de la guerre civile Cromwel créa en 1645, la "New Model Army" dont les membres, soumis à une discipline sévère, étaient uniformément vêtus de rouge et, grandee innovation, régulièrement payés. Les régiments faisaient ll'exercice au son des cantiques spécialement conçus à cet effet.
En France, l'uniforme fut tout d'abord timidement introduit par quelques commandants qui dotèrent leurs hommes d'un vêtement identique pour tous. Le résultat en était particulièrement heureux, du point de vue esthétique par le bel aspect de la troupe à la parade, du point de vue pratique par la facilité avec laquelle on la distinguait dans la mêlée d'un combatet, finalement, du point de vue moral car il donnait au soldat une conscience plus profonde d'appartenance à un corps bien homogène. Cet exemple fut encouragé et développé plus tard par Louvois.

Les deux images évoquent les tenues des soldats de Cromwell.
La source est un livre que William a gentiment prêté : le costume et les armes des soldats de tous les temps, édition caterman, 1966.
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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 06:56
A proximité du château de Castelmore, se tenait une grange contenant de nombreuses barriques de vin vides, des tonneaux à mettre la grappe et deux cuves à presser la vandange. L'écurie était assez spacieuse et n'accueillait qu'un pollin noir de quatre ans et une cavale à poil rouge âgée de six ans.

Profitions de la présence des barriques vides pour évoquer l'Armagnac : Robe ambrée, arômes subtils et vertus thérapeutiques célébrées depuis le Moyen Âge, l’Armagnac est la plus ancienne des eaux de vie françaises. Une des plus prestigieuses aussi.

L’appellation Armagnac tire son nom de la région du même nom qui regroupe le département du Gers, une partie du Lot et Garonne et des Landes où les Romains introduisirent, à leur époque, la vigne, les Arabes, l’alambic et les Celtes, le fût.

Connu au XVII°siècle sous le nom d’« aygardent », l’eau qui brûle, l’Armagnac fut longtemps consommé localement pour ses 40 vertus thérapeutiques comme en témoigne un ouvrage de médecine du XIII° siècle provenant de la bibliothèque du Vatican. Cette eau, prise avec modération, guérit, entre autres, hépatites, goutte, chancres, aiguise l’esprit, conserve la jeunesse, calme le mal aux dents, arrête les larmes de couler, fait disparaître rougeurs de gorge, douleur des oreilles, surdité, calculs des reins et de la vessie, soigne aussi la mélancolie, délie la langue et donne de l’audace...

Ce n’est qu’au XVII° siècle que l’Armagnac prend sa forme actuelle. Les Hollandais, qui achètent alors tous les vins de la côte Atlantique française (à l’exception des vins de Bordeaux aux mains des Anglais), remontent alors la Garonne et signent leurs premiers contrats avec les vignerons du Gers. Craignant la concurrence, les Bordelais interceptent les convois qui descendent le fleuve au prétexte qu’aucun vin, autre que le Bordeaux, ne peut être transporté par voie fluviale. Si le vin est interdit, l’alcool ne l’est pas. Les Gascons commencent ainsi à distiller leurs vins. L’eau-de-vie, achetée en grande quantité par les Hollandais, devient un produit commercial soumis aux fluctuations des récoltes bonnes ou mauvaises. Les Gascons la stocke alors en fût de bois et découvrent, au fil du temps... couleurs, rondeurs et senteurs, bienfaits du vieillissement
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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 07:01
L’arquebuse est une arme à feu de portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler les dernières versions.
"Arquebuse" vient du vieux français "haquebute", terme du XVe siècle environ et qui rappelle "crochet", en raison de celui dont étaient munies les premières arquebuses afin de prendre appui sur une sorte de fourche ou un rebord de mur, de branche, pour améliorer la visée et encaisser le recul.300px-Arquebuse.jpg
L'arquebuse à mèche, apparue vers 1450, pèse de 5 à 9 kilogrammes et nécessite la prise d'appui sur une fourche (fourquin) pour tirer. La mèche est allumée et ramenée sur le bassinet où la poudre est tassée pour l'explosion. Elle succède à la couleuvrine à main dont elle diffère par l'ajout du bassinet (contenant la poudre d'amorçage) et du serpentin qui, tenant la mèche allumée, pivote pour la mise à feu de l'arme.
L'arquebuse à rouet vient plus tard (1550), mesure de 0,80 à 1,30 mètre, pèse de 4 à 7 kilogrammes et tire une balle d'à peine 25 g. Cette version peut s'épauler, dans les versions antérieures, la crosse était bloquée par la poitrine.
L'arquebuse a une faible cadence de tir (un tir par minute) et son canon s'échauffe vite. On distingue par la suite l'arquebuse à canon lisse, utilisée pour la chasse et destinée à tirer de la grenaille, très lourde et souvent fixée sur un chariot pour favoriser son transport le long des étangs pour la chasse au gibier d'eau et l'arquebuse à canon rayé, plus courte et plus maniable, destinée au tir à balle.
Elle est contemporaine des premiers mousquets, qui finissent par la remplacer; ces armes sont bien plus lourdes, et nécessitent toujours la fourche de support ("fourquine"), mais de plus gros calibre, lancent des projectiles capables de traverser toutes les armures.
Les arquebuses sont rapidement le support des plus belles ornementations des armuriers de l'époque: dorures, gravures, inserts en corne ou en ivoire sculptés, parfois même de pierres précieuses. Elles servent comme objet de décoration dans les demeures des plus riches seigneurs pour montrer aux visiteurs l'habileté des artisans qu'ils emploient.

Source Wikipédia.
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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 06:53
L'inventaire signale encore trois arquebuse à rouet, sept mousquets, deux épées, trois quintaux de vaisselle d'étain, six chandeliers de laiton, deux chaudrons, une chaudière, trois casseroles, six douzaine de serviettes usées, vingt quatre nappes, douze paire de drap de lin usées, six douzaines de serviettes de lins neuves.cognac_alambic_charentais.gif

Le bâtiment jouxtait une petite chapelle dédiée à saint François où l'on devait dire assez souvent la messe à en juger par la profusion d'aubes, et de chasubles à parements d'or qui s'y trouvaient.

Revenons sur ces armes, demain l'arquebuse à rouet.

En photo une chaudière à cognac du XVII siècle. C'est une chaudière de ce type qu'a du voir le petit d'Artagnan.
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 07:21
A l'étage quatre chambres à coucher : chacune comprenait deux lits couverts d'étamine jaune, verte ou bleue, des couettes et des couvertures à housse, une table, un banc et un coffre. En sortant des chambres on accédait à la plus haute tour du château et de là à un galetas aménagé dans le comble à usage de fauconnier.

Profitons pour évoquer l'histoire du lit au XVIIe siècle. Tout placide qu’il soit, le lit de repos est né d’une révolution ; unelit-a-baladaquin.JPG révolution de mœurs, s’entend. En effet vers le milieu du XVII ème siècle, on décida d'interdire désormais de recevoir les « visites » assis dans son lit. Une pudeur subite envahit donc la vie mondaine et posa des problèmes à beaucoup de belles dames et de beaux messieurs qui depuis tant de décades acceuillaient les amis chez eux élégamment vêtus mais douillètement au chaud, entre les duvets et le traversin. Le lit avec ses courtines, placé dans l’angle d’un mur, non loin de l’âtre, représentait une sorte d’isoloir, conditionné par la chaleur ambiante. Mais quand on transforma le lit à courtines en lit duchesse ou en lit d’angle et que l’on réduisit les panneaux de tissus à une expression moins totalitaire, on s’aperçut que cette habitude devenait intolérable  et même parfaitement déplacée puisqu’elle n’était plus justifiée par les mêmes conditionnements. Très vite la cour, la ville et la province jugèrent cette tradition tout à fait inconvenante. On cessa de recevoir au lit, et l’on créa un siège nouveau : le lit de jour, qui se transforma en lit de repos, puis en chaise longue, restant encore, suivant les époques, le meuble d’écoute de toute galenterie, philosophie, sentiments, etc.

                                                                                   Au début, ce fut une « couche basse à chevet unique, généralement peu élevée, posée sur huit ou dix pieds reliés par des  croisillons » ; certains avaient un dossier mobile. Très vite, ils furent adoptés ; on compte cinq lits de repos chez Molière ; plus tard on en comptera 48 à Versailles. Ce sont des lits « commodes » sur lesquels on peut faire la cièste, ce qui plaît aux dames. Ils sont en bois sculptés, dorés ou peints ; les uns simplement garnis en crin et revêtus de tissu, les autres équipés d’un ou deux matelas. Leurs longueurs varient d’environ 1,60 m à 2,10 m et leurs largeurs de 0,60 m à 0,90 m. A la fin du XVII ème siècle, on les dota de deux dossiers, l’un à la tête, l’autre aux pieds, et ils s’appellent lits en canapés. La forme s’enjolive ainsi d’une sorte de symétrie qui en fait un meuble plus élaboré.
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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 06:11
Reprenons notre description de la vie quotidienne à l'époque de D'Artagnan que nous avions laissé le 13 mars, dans la deuxième salle du Rez de Chaussée.

Le rez-de-chaussée de Castemore contenait donc encore une autre chambre et une cuisine spacieuse dans laquelle on découvrait un four, un vieux buffet, une crémaillère de fer "pesant trente livres" et de longues broches pour servir à la rotisserie. Sous l'escalier de bois menant à l'étage, un saloir dans lequel ont été trouvé six quartiers de Lard, douze oyes sallées pour l'entretien de la famille".

La salle haute contenait plusieurs meubles dont une couchette de repos, un jeu de billard et douze fauteuils à "demi huzés" couverts d'étamine rouge
photo_billard_big.jpg
Cette photo est issue du site du chateau de Champ la Bataille

"Cette pièce était très importante au XVIIe siècle, puisque le billard était un jeu fort apprécié à la Cour de France. Vous découvrez ici un bel exemplaire, très rare, de billard d’époque Louis XIV, en ébène et acajou de Cuba. Il est complété par quelques queues, dont une particulièrement exceptionnelle qui représente un dauphin tenant le taquet en ivoire sculpté.."
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 06:53
De la salle basse évoquée hier, les habitants accédaient à la chambre conjugale L13.A2.a.gifoccupée par deux lits, deux tables et trois gardes robes ou armoires remplies  de vieux linge pour l'usage ordinaire de la famille, de quelques bouëttes et pots à tenir confiture, et de  quelques ouvrages à garnir meubles avec pièce de raze verte.

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 06:44
Afin de préparer l'exposition qui aura lieu du 14  au 28 mai à Cormeilles en Parisis, j'aimerai que nous fassions le point  sur la vie quotidienne des mousquetaires. N'hésitez pas à m'envoyer des informations que je mettrai sur notre blog.


Voici la maison de Castelmore qui n'est pas vraiment un château, mais un solide manoir avec un seul étage.undefined Elle comporte deux tours rondes ajoutée à la façade primitive. Une porte férrée ouvrait  sur une salle basse aux murs épais et froids, meublés dans un style rustique et grossier : une table arelongée montée sur tréteaux et entourée de deux bancs usés, un buffet servant de dressoir, cinq chaises à bras de cuir "couvertes de meschante estamine", quelques tabourets garnis de tapisserie et couverts de boucassin, un "siège à retable le long de la muraille du coté de la bize", et trois vieux tableaux accrochés au mur.


Source : Le véritable d'Artagnan de Jean Christian PETIT, ed Tallendier.


Demain nous continuerons a évoqué la vie de d'Artagnan sauf un trois!ème gagnant au jeu du dimanche me permet de raconter la vie de son héros.
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