28 octobre 2008
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La logique du combat singulier est devenue par ailleurs trop meutrière. A l'époque de Bayard, le vaincu pouvait rechapper
d'un affrontement car son
adversaire pouvait se contenter d'une reddition et se satisfaire de la règle du premier sang versé. Sous Charles IX et Henri III, en revanche, les conditions de lutte ont changé radicalement : les
duellistes - qui éventuellement se faisaient accompagner de seconds - ne portaient plus de harnois mais de simples chemises et leurs armes étaient prévues pour blesser mortellement et non pour
estropier. Les antiques épées d'armes avaient revélé leur efficacité contre les hommes revêtus d'acier mais dès lors que les adversaires s'accordaient pour se battre "a la mazza", comme disaient
les italiens, c'est-à-dire jusqu'à ce que mort s'ensuive, l'arme civile pouvait et devait poursuivre son évolution. Si ce battre mieux devenait un mode de distinction, la noblesse en allait assumer
la fatale conséquence. La mort fréquente faisait partie intégrante du mode de construction de la supériorité sociale du second ordre. L'épée revenait au centre de l'attention.