Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 06:07
Cette célèbre journée du 19 mai 1643 fut la première grande défaite que
connut l'armée espagnole jusque-là réputée invincible. Don Francisco de Mello, gouverneur des Pays-Bas avait résolu de s'emparer de la ville de Rocroy et en avait commencé le siège au printemps avec une armée de ving sept mille hommes.

Louis XIII venait de mourir, un prince de ving deux ans allait marquer le début du règne du Roi-Soleil par un coup d'éclat. Le jeune duc d'Enghien rassembla son armée, forte de quinze mille fantassins et de six mille cavaliers, et se lança à l'attaque des redoutables tercios espagnols.

Enghien s'inspirant des enseignements de Gustave-Adolphe, avait une infanterie mobile et souple constituée de petits groupes de piquiers et d'arquebusiers alternés. Il avait fait de sa cavalerie turbulente et désordonnée une armée manoeuvrant avec précision et discipline. Son artillerie, comme celle des espagnols, était très faible, usée qu'elle était par les nombreuses campagnes précédentes : douze pièces contre dix-huit aux Espagnols. suite demain.

En tableau, le duc d'Enghien à la bataille de Rocroy.
Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 06:46
Le duel d'artillerie.

La canonnade durait jus'quà ce qu'un des adversaires soit écrasé ou faiblisse,
ce qui prenait plusieurs heures. Une fois ce résultat acquis, ce qui constituait - on s'en doute - un précieux avantage, tant tactique que moral, les troupes engageaient l'offensive en lignes très étendues, devant s'arrêter souvent pour se réformer et s'aligner suivant les accidents de terrain ou les pertes dues au tir adverse. Cette marche en avant, quoique lente, était tant bien que mal suivie par l'artillerie qui devait s'efforcer d'appuyer l'attaque par son tir, mais généralement seule une petite partie des canons parvenait à suivre le mouvement. Les troupes arrivaient pratiquement sans soutien devant les positions adverses, à bonne portée des artilleurs ennemisqui, tirant alors à la mitraille, leur infligeaient de lourdes pertes. Il fallait l'arrivée de l'artillerie attaquante pour rétablir la situation.
L'avantage était dont nettement à la défensive et l'on comprend parfaitement que les généraux de cette époque aient choisi le plus souvent le duel d'artillerie pour mener à bien leurs actions.

En tableau, la bataille de Besançon : Louis XIV au siège de Besançon en 1674, Adam-François Van der Meulen. Besançon, musée du Temps©Ville de Besançon
Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 06:31
Le coup tiré, l'artilleur lavait sa pièce à l'eau vinaigrée au moyen d'un écouvillon en peau de mouton bien fournie en laine. Le rythme de tir était de huit à dix coups par heure.


En place de la lanterne, on utilisait parfois des charges toutes prêtes en grosse toile appelées gargousses. Une fois introduites dans le canon, on les crevait avec un dégorgeoir.

Gustave Adolphe, une des plus grandes figures militaires du XVIIe siècle, apporta d'importantes innovations à la tactique conventionnelle. Il composa de mousquetaires les deux tiers de son infanterie et augmenta leur efficacité en les dotant de cartouches. La cavalerie fut dotée d'armes à feu. Son artillerie lourde occupait le front de son armée en bataille, tandis que l'artillerie légère se tenait en réserve, prête à intervenir au point menacé.

Cette méthode fut adoptée par les autres pays, qui préludaient toujours à leurs batailles par un long tir d'artillerie ou plus exactement un duel d'artillerie.
Partager cet article
Repost0
21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 07:14
    Parallèlement à l'adoption de l'uniforme, l'armement devint l'objet de strictes réglementations fixant la longueur des
épées, des pique ainsi que le calibre des armes à feu.  L'artillerie au début du XVIIe siècle comprenait encore un grand nombre de calibres, d'où des difficultés dans les approvisionnements et complications dans le matériel.
    Les espagnols réduisirent leurs calibres à quatre. Leur plus grosse pièce pesait plus de trois tonnes pour un boulet de quarante livres, et la plus petite pièce, mille cent kilos, lançait un boulet de 5 livres. pour le transport, on les transférait sir des affuts spéciaux, plus légers, nécessitant toutefois jusqu'à vingt-quatre chevaux. Des chariots de campagne, généralemet réquisitionnés, suivant l'artillerie, portant poudre et boulets.
    Avant de charger sa pièce, l'artilleur l'inspectait minutieusement, vérifiant si une usure excessive ne risquait pas de la faire éclater. Il la nettoyait alors à sec, l'écouvillon, puis introduisait la poudre au fond de l'âme à l'aide de la lanterne, sorte de cuiller montée au bout d'un manche, et la tassait avec un bouchon de paille à l'aide de son refouloir.
    L'artilleur nettoyait avec l'écouvillon l'âme du canon pour en retirer les particules de poudre, puis enfonçait le boulet bien essuyé et garni d'étoupe. Il amorçait alors sa pièce avec de la poudre fine à laquelle, pour tirer, il n'avait plus qu'à porter mèche fixée à un boutefou.
Partager cet article
Repost0
18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 07:09
A la fin du siècle fut introduit en Allemagne un nouveau type de fusil, le Montecuculli, un général autrichien, avait
inventé en 1681, le fusil-mousquet doté à la fois du serpentin et de la batterie à silex; celle-ci étant destinée aux combats nocturnes ou sous la pluie, car la mèche du serpentin, rougeoyante, était trop visible la nuit et trop facilement éteinte par les averses. Ce fusil était tellement apprécié que les soldats français laissèrent leurs mousquets pour les remplacer par des fusils-mousquets abandonnés par les alliés après la bataille de Steenkerque en 1692.
C'est à cette époque que le célèbre Vauban fit adopter par l'armée française, un fusil du même type, appelé fusil Vauban. Il disparut très vite devant les perfectionnements rapides des fusils.
La bretelle fut adaptée au fusil en 1680. Elle n'équipait que le fusil de grenadiers : ceux-ci devaient avoir les mains libres pour le lancement de leurs grenades, qu'ils amorçaient avec une mèche.

En image Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1er mai 1633 - 1707) à qui nous consacrerons quelques pages, bientôt.

Et aujourd'hui, un d'entrevous lira la dix millième page de ce blog, sans en avoir conscience, nous sommes de petites choses...
Partager cet article
Repost0
17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 06:48
En 1671, le régiment des fusilliers étaient pourvu de baïonnette. Les dragons en reçurent pour leur mousqueton en
1767; deux ans plus tard c'était le tour des grenadiers. Les Anglais parraissent l'avoir adoptée vers 1662, ils l'achetaient vraisemblablement en France. Ils en dotèrent l'infanterie et les dragons en 1673, puis cette arme disparut pour réapparaître définitivement en 1686. A la fin du XVIIe siècle toute l'armée anglaise en était pourvue; toutefois, l'arme avait subi en 1689 un important perfectionnement, le manche ayant fait place à deux anneaux  qui  la maintenaient autour du canon sans empêcher le tir.
Un autre modèle de baïonnette fut inventée en 1681 : la baïonnette coudée à douille creuse, perfectionnée en 1689 par le général Mackar. Elle devint d'un usage général. L'armée française l'adopta en 1701.

La cartouche, inventée en Espagne vers 1567 et utilisée en Italie en 1597, ne fut généralisée qu'en 1644. Avec sa charge toute prête, elle constituait un précieux progrès sur l'ancien système nécessitant toute une série d'accessoires.

De la même époque date la giberne, boîte à munitions imaginée par Gustave-Adolphe, roi de Suède et grand stratège.

En photo grenadier, marin français du XVIIe siècle.
Partager cet article
Repost0
16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 06:51
Les lourdes armures qui tendaient à disparaître permirent d'alléger le mousquet et de supprimer la fourquine. Les armes à rouet furent peu à peu remplacées par les armes à silex dont toute la cavalerie fut pourvue des 1678. La platine à rouet disparut complètement vers 1700.

La première platine à silex, dite "à la miquelet" fut inventée en Espagne vers la fin du XVIe siècle. Un perfectionnement se fit en France et en Italie par l'adoption de la platine à Silex. Elle donna naissance au fusil qui s'épaulait, permettant ainsi plus de précision que les armes à feu précédentes dont on appuyait la crosse sur la poitrine.
En Allemagne, toutefois, le mousquet à fourquine subsista jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Les progrès de l'arme à feu firent diminuer le nombre des piquiers, qui disparurent complètement avec l'invention de la baïonnette. La baïonnette fut, dit-on, inventée à Bayonne vers 1674. Or dès 1642, les soldats français avaient la baïonnette à manche et les Hollandais l'adoptaient dès 1647.
Cette arme semblerait plutôt tirer son nom du roman baymata, petit fourreau. Le contenant aurait donné son nom au contenu. Il est remarquable d'ailleurs, que les premiers fourreaux de baïonnette étaient en cuir admirablement travaillé. Lors de sa campagne en Flandre, en 1642, M. de Puységur, cita les baïonnettes longues d'un pied dont étaient armés ses soldats et dont les manches pouvaient être introduits dans le canon du fusil. La lame des ces armes était en forme de Hallebarde effilée et tranchante des deux cotés.

Source : toujours le livre prêté par William (le costume et les armes des soldats de tous les temps)
Partager cet article
Repost0
11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 06:54
Les arquebusiers à cheval portaient leur arme à l'aide d'une courroie passée sur l'épaule.
Ils montaient les chevaux de force moyenne et legers à la course. L'arquebuse à rouet portait avec précision jusqu'à trois cents pas.
Les dragons firent leur apparition en Angleterre durant la guerre civile. Dans son traité sur l'Art Militaire à Cheval, en 1615, Walhausen parlait déjà des dragons comme d'une infanterie montée propre à seconder rapidement la cavalerie.
En Allemagne, ces dragons étaient formés d'une moitié de mousquetaires et d'une moitié de piquiers avec tout fourniment de fantassins; en France et ailleurs par des mousquetaires uniquement.
Partager cet article
Repost0
9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 07:18
Les piquiers touchaient double solde d'ou leur nom de "double paye". On les nommait parfois corselets du nom de leur armure.  Leurs piques, de longueur variable, étaient faites en bois de frêne.
Pour faire face à un assaut de cavalerie, le piquier abaissait sa pique de la main gauche vers l'avant, la pointe à la hauteur du poitrail d'un cheval, et l'autre extrémité appuyé contre son pied droit. De sa main droite, il dégainait son épée, prèt à combattre le cavalier dont il aurait atteint le cheval.
Vers 1670 apparurent les premiers grenadiers, choisis parmi l'infanterie.

La cavalerie.

La lance qui avait disparu de France depuis Henry IV, était encore en usage dans les Pays Bas et en Espagne. Cette arme devait sa désaffections aux pertes nombreuses essuyées par la noblesse en France et aux Pays Bas, qui avaient reduit le nombre de gentilhomme aptes au maniement de cette arme. Les survivants, ruinés par la guerre, y avaient souvent perdu leurs meilleurs chevaux, patiemment dréssés pour ce genre de combat.

La solde, qui s'était amenuisée, ne permettait plus l'achat de bons chevaux et obligeait la plupart des gentilhommes à servirs dans les cuirassiers. (voir demain).
Partager cet article
Repost0
4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 06:39
Les caporaux ne différaient pas des autres soldats de leurs escouade; les sergents portaient la cuirasse "à l'épreuve" des balles, de dix à ving deux kilos, le morion et la Hallebarde.

Les capitaines se devaient de porter des armes dorées, émaillés ou enrichies d'inscrustations. Les ergents-majors tenaient en main un bâton clouté de pied en pied qui leur servaient à mesurer le terrain pour ranger les hommes e, bataille. Le maître de camp, lui, devait porter le casque "à l'épreuve", de sept à dix kilos, empanaché, et la rondelle (bouclier) à la main.
L'arquebusier (photo de droite) complètement équipé portait l'épée au côté gauche, le poignard ou la mésiricorde sur les reins. Sur le côté droit pendait à sa ceinture une pièce de cuir pour les balles et attaches pour deux poires à poudre, l'une contenant de la poudre de charge, l'autre pour le pulverin ou poudre d'amorce. Les mèches de rechange voisinaient avec cet attirail. Le mousquetaire ne différenciait de son collègue l'arquebusier que par le calibre de son arme et de sa fourche d'appui ou fourquine. Il portait ordinairement un feutre.
Le souci majeur était de garder la poudre à l'abri de l'humidité: Cromwell disait à ses soldats "Ayez confiance en Dieu, mais gardez votre poudre sèche".
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Du Rire Aux Lames
  • : C'est le blog de la troupe Du Rire aux Lames du club d'escrime de Cormeilles en Parisis
  • Contact

Recherche

Archives

Liens